Gromier, E. / La vie des anthropoïdes (1952)
La vie des anthropoïdes : gorilles et chimpanzés / Emile Gromier. - Paris : Amiot Dumont, 1952. - 190 p. : ill. - (Grands fauves d'Afrique ; III). - [B41440]
Carnet d'observations de vulgarisation.
On peut y trouver un poème du Docteur Gaston MURAZ
Carnet d'observations de vulgarisation.
On peut y trouver un poème du Docteur Gaston MURAZ
Me voici près de toi, Primate.
Eh! tu m'as fait longtemps courir!
Balle à l'épaule et dans la patte,
Te voilà bien près de mourir!
J'ai dit "patte", oui, mais j'avoue
Que j'aurais dû dire "ta main",
Car de ton pied jusqu'à ta joue
Tout ton corps est très humain.
Hier, j'ai vu dans un village
Caché dans ta grande forêt
Un vieil homme dont le visage
Etait du tien le vrai portrait.
Dans son ventre un fer de sagaie
Injectait un poison brûlant
Et par le trou de cette plaie
S'écoulait un long flot de sang.
Comme toi, Primate insondable,
Comme toi geignait ce mourant
Il poussait un cri très semblable
A ton râle si déchirant.
Oui, ton regard qui désespère
Est le même que j'ai pu voir
Chez cet homme "vêtu de noir"
Qui te ressemblait comme un frère.
Eh! tu m'as fait longtemps courir!
Balle à l'épaule et dans la patte,
Te voilà bien près de mourir!
J'ai dit "patte", oui, mais j'avoue
Que j'aurais dû dire "ta main",
Car de ton pied jusqu'à ta joue
Tout ton corps est très humain.
Hier, j'ai vu dans un village
Caché dans ta grande forêt
Un vieil homme dont le visage
Etait du tien le vrai portrait.
Dans son ventre un fer de sagaie
Injectait un poison brûlant
Et par le trou de cette plaie
S'écoulait un long flot de sang.
Comme toi, Primate insondable,
Comme toi geignait ce mourant
Il poussait un cri très semblable
A ton râle si déchirant.
Oui, ton regard qui désespère
Est le même que j'ai pu voir
Chez cet homme "vêtu de noir"
Qui te ressemblait comme un frère.
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