Gorilles & grands singes

Bianconi, J.-J. / Les singes et l'homme (1865)

Bianconi, J.-J. Les singes et l'homme : considérations naturelles sur leurs prétendues affinités. In Annales de philosophie chrétienne, 5ème série, t. XII, 1865, 49 p.

 

 

Publication créationniste. Quelques passages valent le détour, ...

 

Extrait :

 

"... l'Homme qui sent la sublimité de sa propre intelligence, qui domine la nature avec l'empire le plus absolu, qui exerce son pouvoir tyrannique sur tous les animaux, aucun excepté, se sent trop humilié en s'entendant dire que ses aïeuxs ont été l'orang-outang, le gorille, le chimpanzé; et indigné il rebute une théorie aussi folle et aussi audacieuse." p.2

 

Bianconi critique ouvertement Huxley (Evidence as to man's place in nature, 1863), Lyell (L'ancienneté de l'homme prouvée par la géologie, 1864) et Vogt (Vorlesungen über den Manschen, 1863).

 

p. 16 : "Le gorille a tout ce qui lui appartient pour sa propre conservation et sa défense. Sa conservation est restreinte entre des limites étroites, sa nourriture consiste dans des produits végétaux qu'il va recueillir, en rampant perpétuellement dans les régions où les végétaux se reproduisent perpétuellement. Voilà la raison pour laquelle les singes habitent la zone chaude. Pour se défendre, ces animaux se servent des défenses ou canines avec lesquelles il combattent leurs rivaux, ou les ennemis qui menacent leur vie ou celle de leurs petits. C'est à quoi se réduit toute la vie des singes."

 

Et oui, les gorilles ne savent pas faire la cuisine et sont très lâches étant donné qu'ils se défendent à "mains nues".

 

Paragraphe suivant, même page : "L'Homme, au contraire, voyage sur toute la terre, il se procure des aliments de toute sorte, dans toutes les zones, dans toute saison. Il manque de toutes sortes d'armes et toutefois il devient le plus fort de tous. Il opère toujours par une vigueur propre et intime, il domine.

Le gorille emploie servilement des ressources peu nombreuses et limitées qui lui sont assignées par la nature. Elles lui suffisent toutefois pour son bien être qui est stationnaire et invariable."

 

Plus loin (p. 18) : "L'homme s'accroît sans doute, mais ne change pas; il poursuit sa course, restant faible et doux."

 

Donc l'Homme exerce un pouvoir tyrannique sur la nature et les animaux, il domine et cependant il reste... faible et doux???

 

Bref, je ne vais pas omettre de mentionner le "bon mot" de la fin, la conclusion :

 

"L'Homme est une création à part et à soi, tout à fait indépendante de celle des autres animaux. Il ressemble pourtant à ces derniers autant seulement qu'il a communues avec eux les conditions d'existence matérielle; mais, outre qu'il en est très distant par l'intelligence et la morale, il en diffère encore par sa constitution organique. Il est la conception et l'oeuvre directe de l'Auteur de la nature, et il n'a aucune affinité généaologique ou consanguinité avec les singes anthropomorphes." (p. 49)

 



26/06/2012
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